dimanche 17 mai 2015

Peintures: Mouchan dans le Gers

Mouchan dans le Gers
elmann, 2015, acrylique sur toile, 70 x 50.

Peintures: Don Quichotte et Sancho Panza

Don Quichotte et Sancho Panza
Mo Ducos, 2012, huile sur toile, 80 x 60.


Peintures: Les flamants rose

Les flamants rose
Mo Ducos, 2011, huile sur toile, 50 x 40.

Peintures: Pierres et mer

Pierres et mer
Mo Ducos, 2011, diptyque, huile sur toile, 80 x 30.


 


Peintures: Jorge Semprun


Jorge Semprun

Jorge Semprun
elmann, 2012, huile sur toile, 30 X 20.
 
 
Jorge Semprun Maura, né le 10 décembre 1923 à Madrid (Espagne) et mort le 7 juin 2011 à Paris, est un écrivain, scénariste et homme politique espagnol dont l'essentiel de l'œuvre littéraire est rédigé en français. Il est inhumé « dans le drapeau républicain espagnol » à Garentreville, en Seine-et-Marne.

Pendant la deuxième république, fonctions de gouverneur civil de province (Tolède, Santander). Durant la Guerre civile espagnole, il fut diplomate au service de la République espagnole à la Haye. En 1939, après la défaite des Républicains, ses parents s'établissent définitivement en France.

Du début de 1937 à février 1939, il représente la République espagnole aux Pays-Bas.

Commence des études de philosophie à la Sorbonne.

Il rejoint aussi la Résistance. Il entre en contact avec le réseau communiste des Francs-tireurs et partisans-Main-d'œuvre ouvrière immigrée (FTP-MOI) et entre au Parti communiste d'Espagne (PCE) en 1942.

En septembre 1943, Jorge Semprun est arrêté par la Gestapo à Joigny et, après un séjour à la prison d'Auxerre, déporté au camp de concentration de Buchenwald, avant l'arrivée des troupes américaines du général Patton, il participe au soulèvement des déportés. Le camp est libéré le 11 avril 1945; Jorge Semprun est évacué le 26 et est de retour à Paris à la fin du mois.

En 1952, il devient permanent du parti communiste affecté au travail clandestin en Espagne.

De 1953 à 1962, il coordonne la résistance communiste au régime de Franco, faisant plusieurs longs séjours en Espagne sous différents pseudonymes, notamment celui de Federico Sánchez. Il est plus particulièrement chargé des relations avec les milieux intellectuels. Il entre au Comité central du PCE en 1954 puis au Comité exécutif (Bureau politique) en 1956. Il effectue aussi plusieurs missions dans les pays de l'Est, en particulier auprès de Dolores Ibárruri, Secrétaire général du parti : en janvier 1956, à Bucarest ; et de nouveau en 1959, à Ouspenskoie (URSS), avec Santiago Carrillo : c'est à ce moment que Dolores Ibárruri annonce à ses visiteurs sa démission du poste de Secrétaire général.

En 1962, Santiago Carrillo, devenu Secrétaire général, décide de le retirer du travail clandestin en Espagne.

Il est exclu du parti en 1964, en même temps que Fernando Claudín. La raison invoquée est : « divergence de point de vue par rapport à la ligne du Parti ». À partir de ce moment, il se consacre principalement à l'écriture.

En 1966, il demande aux autorités espagnoles un passeport officiel, qui lui est accordé, bien qu'avec réticence, compte tenu de son passé. Il peut ainsi circuler librement entre l'Espagne et la France où il continue de résider. En 1969, Jorge Semprun participe à la création des éditions Champ Libre aux côtés de Gérard Lebovici.

Un épisode important est la période 1988-1991 : Jorge Semprun occupe le poste de ministre de la Culture dans le gouvernement socialiste de Felipe González. Dans cette fonction, il se trouve très vite en conflit larvé avec Alfonso Guerra, le leader en second du PSOE, le Parti socialiste ouvrier espagnol ; en 1991, il est amené à quitter le gouvernement, Felipe González ayant décidé de couvrir des pratiques discutables d'Alfonso Guerra.

L'œuvre romanesque de Jorge Semprun se répartit autour de quelques thèmes et des grands événements qui ont émaillé son existence :

Le Grand Voyage

L'Évanouissement

Quel beau dimanche

Le mort qu'il faut

L'Écriture ou la vie

Vingt Ans et un jour

Adieu vive clarté...

Montand la vie continue

L'Algarabie

La Montagne blanche

Federico Sánchez vous salue bien

Jorge Semprun a écrit des romans, des récits autobiographiques, des pièces de théâtre et des scénarios, pour lesquels il a reçu plusieurs récompenses. Un thème récurrent de son œuvre est la dénonciation de l'horreur de la guerre, et notamment des camps de concentration.

1969 : Prix Femina pour La Deuxième Mort de Ramón Mercader

1970 : Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur scénario pour Z

1994 : Prix de la Paix des éditeurs et libraires allemands pour L'Écriture ou la  vie

1994 : Prix Fémina Vacaresco pour L'Écriture ou la vie

1995 : Prix littéraire des droits de l'Homme pour L'Écriture ou la vie

1995 : Prix Louis Guilloux pour "L'Ecriture ou la vie"

1995 : Prix de la ville de Weimar

1996 : Élection à l'académie Goncourt24

1969 : Prix Nonino (Italie)

2001 : Prix Jean-Monnet de littérature européenne du département de Charente  pour son ouvrage Le mort qu'il faut

2004 : Prix Ulysse pour l'ensemble de son œuvre

30 novembre 2007 : insignes de docteur honoris causa de l'université Rennes Haute Bretagne et de l'Université Catholique de Louvain-la-Neuve en 2005.

 

Peintures: La guerre civile d'Espagne

1. Don Antonio Machado et Collioure
Mo Ducos, 2011, huile sur toile, 40 x40.
2. Garcia Lorca
elmann, 2011, huile sur toile, 70 x 40.
3. La Retirada
Mo Ducos, 2011, huile sur toile, 60 x 30.
4. Les vaincus et les vainqueurs
elmann, 2013, huile sur toile, 40 x 40. 








Poésies: Le défilé des oubliés


Le défilé des oubliés  (elmann 2010)

 
Chaque nuit à la même heure c'est la procession,

de ceux qui balaient avec leurs godillots les trottoirs,

raflent des mégots comme des bêtes sauvages,

drapés d'une musette plastifiée au litron rosé

et la nuit tombée, reniflant un maudit couchage. 

 

 
Chaque nuit à la même heure c'est la parade!

Pavés mouillés, trottoirs givrés en pleine lune,

c'est la misère qui défile devant mes entrailles.

L'ombre de leurs yeux me déclare la guerre,

oui, la guerre silencieuse, aux destins inévitables.

 

 
Chaque nuit à la même heure c'est le cortège!

Fagoté de guenilles, titubants à la barbe bavent,

seul, à deux, à trois et souvent accompagnés

d'un misérable chien affamé et boiteux

frôlant les murs peaufinés, de cette belle société.

 

 
Chaque nuit à la même heure, c'est le pire des cauchemars!

Moi, dans ma tour abritée, j'assiste au défilé des oubliés

et vous, les enfants de la rue par milliers, rejetés et abandonnés,

dites-moi, qui de nous en vérité, est l'observateur et qui est l'observé

de cette absurde image d'une cruelle et frustrante réalité?