Mouchan dans le Gers
elmann, 2015, acrylique sur toile, 70 x 50.
peintures et poesies
dimanche 17 mai 2015
Peintures: Jorge Semprun
Jorge Semprun
Jorge Semprun
elmann, 2012, huile sur toile, 30 X 20.
Jorge
Semprun Maura, né le 10 décembre 1923 à Madrid (Espagne) et mort le 7 juin 2011
à Paris, est un écrivain, scénariste et homme politique espagnol dont
l'essentiel de l'œuvre littéraire est rédigé en français. Il est inhumé « dans
le drapeau républicain espagnol » à Garentreville, en Seine-et-Marne.
Pendant la deuxième
république, fonctions de gouverneur civil de province (Tolède, Santander).
Durant la Guerre civile espagnole, il fut diplomate au service de la République
espagnole à la Haye. En 1939, après la défaite des Républicains, ses parents
s'établissent définitivement en France.
Du début de
1937 à février 1939, il représente la République espagnole aux Pays-Bas.
Commence des
études de philosophie à la Sorbonne.
Il rejoint
aussi la Résistance. Il entre en contact avec le réseau communiste des
Francs-tireurs et partisans-Main-d'œuvre ouvrière immigrée (FTP-MOI) et entre
au Parti communiste d'Espagne (PCE) en 1942.
En septembre
1943, Jorge Semprun est arrêté par la Gestapo à Joigny et, après un séjour à la
prison d'Auxerre, déporté au camp de concentration de Buchenwald, avant
l'arrivée des troupes américaines du général Patton, il participe au
soulèvement des déportés. Le camp est libéré le 11 avril 1945; Jorge Semprun
est évacué le 26 et est de retour à Paris à la fin du mois.
En 1952, il
devient permanent du parti communiste affecté au travail clandestin en Espagne.
De 1953 à
1962, il coordonne la résistance communiste au régime de Franco, faisant
plusieurs longs séjours en Espagne sous différents pseudonymes, notamment celui
de Federico Sánchez. Il est plus particulièrement chargé des relations avec les
milieux intellectuels. Il entre au Comité central du PCE en 1954 puis au Comité
exécutif (Bureau politique) en 1956. Il effectue aussi plusieurs missions dans
les pays de l'Est, en particulier auprès de Dolores Ibárruri, Secrétaire
général du parti : en janvier 1956, à Bucarest ; et de nouveau en 1959, à
Ouspenskoie (URSS), avec Santiago Carrillo : c'est à ce moment que Dolores
Ibárruri annonce à ses visiteurs sa démission du poste de Secrétaire général.
En 1962,
Santiago Carrillo, devenu Secrétaire général, décide de le retirer du travail
clandestin en Espagne.
Il est exclu
du parti en 1964, en même temps que Fernando Claudín. La raison invoquée est :
« divergence de point de vue par rapport à la ligne du Parti ». À partir de ce
moment, il se consacre principalement à l'écriture.
En 1966, il
demande aux autorités espagnoles un passeport officiel, qui lui est accordé,
bien qu'avec réticence, compte tenu de son passé. Il peut ainsi circuler
librement entre l'Espagne et la France où il continue de résider. En 1969,
Jorge Semprun participe à la création des éditions Champ Libre aux côtés de
Gérard Lebovici.
Un épisode
important est la période 1988-1991 : Jorge Semprun occupe le poste de ministre
de la Culture dans le gouvernement socialiste de Felipe González. Dans cette
fonction, il se trouve très vite en conflit larvé avec Alfonso Guerra, le
leader en second du PSOE, le Parti socialiste ouvrier espagnol ; en 1991, il
est amené à quitter le gouvernement, Felipe González ayant décidé de couvrir
des pratiques discutables d'Alfonso Guerra.
L'œuvre
romanesque de Jorge Semprun se répartit autour de quelques thèmes et des grands
événements qui ont émaillé son existence :
Le Grand Voyage
L'Évanouissement
Quel beau dimanche
Le mort qu'il faut
L'Écriture ou la vie
Vingt Ans et un jour
Adieu vive clarté...
Montand la vie continue
L'Algarabie
La Montagne blanche
Federico Sánchez vous salue bien
Jorge
Semprun a écrit des romans, des récits autobiographiques, des pièces de théâtre
et des scénarios, pour lesquels il a reçu plusieurs récompenses. Un thème
récurrent de son œuvre est la dénonciation de l'horreur de la guerre, et
notamment des camps de concentration.
1969 : Prix Femina pour La Deuxième
Mort de Ramón Mercader
1970 : Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur
scénario pour Z
1994 : Prix de la Paix des éditeurs
et libraires allemands pour L'Écriture ou la
vie
1994 : Prix Fémina Vacaresco pour
L'Écriture ou la vie
1995 : Prix littéraire des droits de
l'Homme pour L'Écriture ou la vie
1995 : Prix Louis Guilloux pour
"L'Ecriture ou la vie"
1995 : Prix de la ville de Weimar
1996 : Élection à l'académie
Goncourt24
1969 : Prix Nonino (Italie)
2001 : Prix Jean-Monnet de
littérature européenne du département de Charente pour son ouvrage Le mort qu'il faut
2004 : Prix Ulysse pour l'ensemble de
son œuvre
30 novembre 2007 : insignes de
docteur honoris causa de l'université Rennes Haute Bretagne et de l'Université
Catholique de Louvain-la-Neuve en 2005.
Peintures: La guerre civile d'Espagne
1. Don Antonio Machado et Collioure
Mo Ducos, 2011, huile sur toile, 40 x40.
2. Garcia Lorca
elmann, 2011, huile sur toile, 70 x 40.
3. La Retirada
Mo Ducos, 2011, huile sur toile, 60 x 30.
4. Les vaincus et les vainqueurs
elmann, 2013, huile sur toile, 40 x 40.
Mo Ducos, 2011, huile sur toile, 40 x40.
2. Garcia Lorca
elmann, 2011, huile sur toile, 70 x 40.
3. La Retirada
Mo Ducos, 2011, huile sur toile, 60 x 30.
4. Les vaincus et les vainqueurs
elmann, 2013, huile sur toile, 40 x 40.
Poésies: Le défilé des oubliés
Le défilé des oubliés (elmann 2010)
de ceux qui balaient avec
leurs godillots les trottoirs,
raflent des mégots comme des
bêtes sauvages,
drapés d'une musette
plastifiée au litron rosé
et la nuit tombée, reniflant
un maudit couchage.
Pavés mouillés, trottoirs
givrés en pleine lune,
c'est la misère qui défile
devant mes entrailles.
L'ombre de leurs yeux me
déclare la guerre,
oui, la guerre silencieuse,
aux destins inévitables.
Fagoté de guenilles, titubants
à la barbe bavent,
seul, à deux, à trois et
souvent accompagnés
d'un misérable chien affamé et
boiteux
frôlant les murs peaufinés, de
cette belle société.
Moi, dans ma tour abritée,
j'assiste au défilé des oubliés
et vous, les enfants de la rue
par milliers, rejetés et abandonnés,
dites-moi, qui de
nous en vérité, est l'observateur et qui est l'observé
de cette absurde
image d'une cruelle et frustrante réalité?
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